PORTRAIT DE SLANELLE, DIRECTRICE ARTISTIQUE

PORTRAIT DE SLANELLE, DIRECTRICE ARTISTIQUE

La magie des réseaux sociaux et un coup de coeur mode ont réuni Slanelle et Loove Paris.

Lancé en 2003, son blog est, à son image, un mélange pep’s et coloré de mode, de voyages et de lifestyle.

Rencontre avec une jeune femme solaire et décomplexée !

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Bonjour Slanelle ! Pour celles qui ne te connaissent pas, peux-tu te présenter s’il te plaît ?

Bonjour, je m’appelle Slanelle. J’ai créé mon blog à 15 ans, parce que j’étais fan de mode de rue japonaise. C’était un skyblog à l’époque, que j’ai tenu pendant environ 8 ans. Puis, avec l’émergence des blogueuses mode, comme Betty par exemple, je me suis dit pourquoi pas moi ! D’autant que j’avais l’impression d’avoir un peu tout dit sur la mode de rue japonaise. J’ai donc ouvert mon blogspot, le même qu’aujourd’hui, entièrement dédié à mon look personnel. Et cela dure donc depuis 20 ans !  

En bref, j’ai 35 ans, je vis en région parisienne et je ne suis pas créatrice de contenus à temps plein, car j’exerce le métier de directrice artistique. Le reste restera privé :)

 

En off, tu nous parlais de tes débuts de blogueuse de mode de rue japonaise, peux-tu nous raconter cette anecdote sur tes petites astuces contenus ?

Il faut savoir qu’au début, les seules sources étaient les magazines que l’on achetait uniquement chez JUNKU, une librairie japonaise près de la station Pyramides, à Paris. Evidemment des magazines en japonais, que je ne comprenais pas, et je ne comprends toujours pas ! Je regardais les photos, je les scannais et je créais des collages pour faire des analyses de tendances. Elles valaient ce qu’elles valaient ! J’en rigole aujourd’hui en les relisant parce que c’est bourré de fautes d’orthographe mais j’adorais vraiment faire ça. Et puis en 8 ans, la mode, et moi-même avons évolué donc j’ai arrêté.. J’ai réorienté mon contenu vers mon look perso. D’ailleurs, mes abonnés Skyblog n’ont pas forcément suivi mon nouveau blog puisque ce n’était plus la même thématique. Mais ceux qui sont restés ont grandi en même temps que moi finalement.

 

Ton blog mode personnel n’a pas forcément été influencé par la mode japonaise ? Dirais-tu qu’on y retrouve des inspiration looks tout de même ?

Pas trop finalement car mes analyses de tendances étaient vraiment sur des looks très pointus, très japonais type « gothique lolita ». Moi j’étais, et je suis beaucoup plus « soft ». Et puis, il faut dire qu’à 15 ans, on fait ce que l’on peut avec sa penderie.. On est très dépendante de la fast fashion et de son budget. L’avantage c’est qu’une contrainte budgétaire force à être créatif ! Une pièce peut faire tellement de looks..

 

Donc dirais-tu que tu as toujours eu cette appétence pour l’upcycling ?

Oui assez, et par la force des choses, presque instinctivement finalement. Il faut quand même avouer que c’était plus économique que écologique.

 

Et comment on consomme responsable en 2022 ?

C’est une bonne question ! Honnêtement, je ne peux pas dire que j’étais précurseur sur l’écologie, je me suis réveillée en même temps que tout le monde finalement.

 

Pourtant tes rubriques « 1 pièce 10 styles » sont super intéressantes et fournies en tips pour  une audience qui aimerait éviter la surconsommation…

Alors, ça c’est un peu particulier, c’est un challenge qu’on s’est lancé avec 9 copines blogueuses. L’idée c’est qu’une pièce peut être adaptée et reportée en fonction du style, de la morphologie, etc. 

Aucun dictat, aucune règle, beaucoup de fun ! Et on a fait ça pendant 10 ans !

 

D’ailleurs, j’avais une rubrique qui s’appelait « comment porter », un peu l’ancêtre de « Old vs New » finalement, dans laquelle je montrais vraiment toutes les fois où j’avais porté une pièce. Je rassemblais toutes les archives et je faisais un collage. D’ailleurs, ça paraît très égocentrique dit comme ça !

Et puis, j’aime bien ce besoin d’avoir des pièces un peu « doudou », des favoris..

 

Dirais-tu que la mode et le fait d’être créatrice de contenus mode, t’ont permis d’avoir plus confiance en toi, de plus oser ?

Je dirais que c’est complètement paradoxal car en tant que femme, c’est assez « empowering » (j’ai envie de dire « empouvoirant » (rire)) et à la fois très complexant. Entre le magazine et son dressing, il y a la terrible épreuve de la cabine d’essayage. S’habiller, ça peut être une source d’angoisse absolue, dont je suis parfois victime aussi. A côté de cela, en tant que créatrice de contenus qui s’est prise en photos pendant 20 ans, je suis quasiment complètement détachée de ma propre image finalement. C’est très bizarre mais c’est comme si ce n’était pas moi ! Donc finalement, je ne suis relativement pas très regardante sur ma propre image. Je pense que les gens qui me suivent me connaissent maintenant par coeur. D’ailleurs, je n’ai jamais retouché mon visage ou mon corps, je ne veux pas tricher avec des filtres ou autres. 

En revanche, parfois je fouille dans mes archives et là, j’avoue que je me vois vieillir ! J’ai quand même plus de 10 ans d’archives de moi-même. C’est d’ailleurs, un peu étrange d’avoir autant de photos de soi !

 

 

D’ailleurs, c’est quoi ton vêtement « doudou » dont tu parlais tout à l’heure ? Tu as un Essentiel ?

Oui mais ça change tout le temps… Enfin, disons qu’il change parce qu’il meurt (rire) mais je pense que j’ai toujours eu un truc pour les jeans un peu flare / baggy. Mon look de secours, dont j’ai besoin quand je me sens un peu « moyen », c’est un look « grunge » : tee-shirt et jean un peu large. Ça c’est vraiment moi.

 

L’histoire de Loove Paris a débuté avec une envie d’amour de soi, de vêtements dans lesquels on doit se sentir bien, que l’on résume par le mantra « LOOVEYOURSELF ». Est-ce que Slanelle a  aussi un mantra ?

Pas loin puisque j’ai découvert cette année que le « cosy » pouvait vraiment impacter tous les aspects de ma vie. Ça peut être n’importe quoi, se mettre sous un plaid et faire de l’aquarelle, écouter une musique douce, porter un pull tout doux, toux chaud, etc.. Moi j’aime le confortable donc finalement mon mantra, c’est de dire que c’est le confort qui prime sur le style. Tout ce qui est contraignant pour le corps c’est hors de question !

 

D’ailleurs, petit aparté, c’est grâce à cette philosophie que j’ai connu Loove puisque j’ai flashé sur votre robe Bettyna, qui paraissait tellement confortable.. Et en plus, elle a des poches ! (Rire)

 

Notre dernière question était de te demander quelle était ta pièce préférée de chez Loove mais je crois qu’on sait maintenant !

Oui quoique j’aime bien les Combi aussi.. (rire)

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